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ONE FOR ARMEL

Ce premier CD contient 14 titres extraits des 6 derniers albums produits depuis le départ de mon fils le 26 mars 2007.

1 Prélude (one for Armel)
2 L’estran (One for Cédric)
3 Danse avec Lila (One for Simon)
4 L’étale (One for Geoffroy)
5 Mouliged (one for Alan Stivell)
6 My sea song [One for Poun]
7 L’écolier (One for Marlène et Hervé)
8 Suite de Plinn (One for Cécile et Jérôme)
9 Mer d’Iroise (One for Jean-Louis)
10 Angelus (One for Sabine et Popoff)
11 One for Two (One for Gaby)
12 La mer est immense (One for Pascal)
14 A Enez Plat (Ghost track 1) – 14 B Changet ( Ghost track 2 )

 

 

2009 – L’ESTRAN

Ce sextet, enregistré à Guidel en 2009, s’appelait au départ « Breizh Connexion ». C’était une formule à géométrie variable qui me permettait de m’exprimer dans différentes formations musicales, du duo au sextet.

M’ont accompagné dans cette aventure : Geoffroy Tamisier (cornet), Pascal Vandenbulcke (flûte), Jérôme kerihuel (percus), Simon Mary (basse), Jean “Popoff” Chevalier (batterie)

Partition originale du prélude

 

J’ai composé le premier titre (prélude – One for Armel) un mois après le départ de mon fils en 2007 et nous l’avons enregistré 2 ans après en public dans la salle de ‘L’Estran’ à Guidel après quelques jours de résidence. Vous trouverez ci-contre la partition originale : cette composition est sortie d’un trait, comme une évidence.

Le second titre (l’estran – One for Cédric) est de facture très simple et répétitive. Je tiens à remercier Cédric Huet, qui a effectué la prise de son de cet album, pour sa disponibilité et son efficacité ; je me souviens particulièrement d’une prise de son après un bon déjeuner. Pascal et moi avons commencé à improviser sur une gwerz et Jérôme et Popoff nous ont rejoints. Cédric a enregistré la prise à notre insu ; c’est un des rares morceaux, hors public, présent dans le CD.

 

 

 

Avec Simon Mary

« Danse avec Lila » (One for Simon) est également répétitif mais le travail de Jérôme est impressionnant ; il allie merveilleusement les couleurs de ses percussions à des samplers pré-enregistrés. Sans oublier Simon, toujours efficace.

Une anecdote à son sujet. J’avais invité, pour une carte blanche à rennes aux tombées de la nuit, de nombreux musiciens dont Stéphane Eicher, Manu Lann Huel… C’était un vrai défilé et les musiciens attendaient leur tour dans les loges. Simon discutait avec son collègue contrebassiste Patrick Stanislawski. Au bout d’un moment Simon lui demande : « tiens au juste Stan, tu joues dans combien de morceaux ce soir ? réponse de l’intéressé : « un seul ». Mais après quelques secondes de réflexion, il rajoute : « un seul mais je crois que c’est celui qu’on entend en ce moment !!! »

Le dernier titre (l’étale – One for Geoffroy) semble écrit spécialement pour Geoffroy Tamisier : on entend, dans son interprétation, du Chet Baker, du Miles Davis mais aussi du Kenny Wheeler. Et pourtant j’ai écrit ce thème il y a 30 ans pour mon big band « Sirius ».

Avec Geoffroy Tamisier

Un aparté par rapport à Geoffroy. Il a écrit l’orchestration de ma 3ème symphonie « du ponant » prenant ainsi la suite de Pierre Yves Moign. Je m’étais rendu chez lui à Nantes un samedi pour terminer les arrangements. Papa de 4 charmants ados, Geoffroy s’est trouvé un tantinet débordé par l’effervescence familiale. Et oui, le samedi n’était sans doute pas le jour idéal pour se concentrer sur notre travail commun. Le comble a été quand un sapeur-pompier a sonné à la porte pour vendre son calendrier annuel : panique chez les Tamisier ; le fils ainé «Jules» et son père ne trouvaient pas d’argent liquide pour payer le pompier. Au bout d’un certain temps, jules m’a dit : « Excuse-nous Didier, aujourd’hui, c’est speed ». Je lui réponds : « T’inquiètes, Ya pas l’feu ». 10 secondes après, il me sourit et me dit : « elle est bien celle-là ! »

Part II : SONATE EN TRIO
Avec Bernard le Dréau (saxos, clarinette) et Jérôme kerihuel (percus)et Patrick Péron à la prise de son.

 

 

 

 

 

 

Excellent souvenir de 3 jours d’enregistrement chez Jérôme à Milizac. 

Je commençais à avoir vraiment du mal à me déplacer. J’ai donc pris la décision d’embaucher Patrick, un homme à tout faire (les courses, chauffeur…)

 

 

Le salon était envahi de percussions diverses et d’instruments à vent. On mangeait sur place (d’excellents tagines de chez Ali de Lambé). A ce confort privilégié s’ajoutait pour moi le fait d’avoir déjà enregistré tous les pianos, et ce depuis longtemps. En effet, j’avais eu l’idée de reprendre certains enregistrements (Molène, Porz Gwenn …) et de rajouter en re-recording les autres instruments. Le seul morceau entièrement original est la compo de Jérôme « Keramoal » avec Bernard au ténor et Jérôme au…piano !

 

 

Le premier titre « mouliged » (one for Alan) et le second « my sea Song (one for Poun) ont étés enregistrés(piano) dans la chapelle saint Claude de Plougastel en 1999 (cd » Porz Gwenn). Ils se nommaient respectivement « Kastellig » et » Petit air marin ».
J’ai dédié « Mouliged » au grand harpiste breton Alan Stivell, ce grand barde qui as su redynamiser notre culture et qui continue à servir la «celtitude ». Tous les musiciens de notre génération et les plus jeunes lui doivent quelque chose. Merci Alan !

 

La composition « petit air marin » m’a été inspirée par une traversée mémorable en bateau de pêche :
C’était en 1998, Robert Masson (marin pécheur, propriétaire de l’hôtel « Kastell an daol » à Molène) et moi-même, avions rendez vous avec Stéphane Eicher au Conquet pour faire la traversée jusqu’à Molène. Il y avait un brouillard impressionnant ; on n’y voyait rien et Robert naviguait « à vue », sans boussole ; Stéphane a été malade pendant 2 heures.

 

Il était littéralement liquéfié, surtout lorsque nous sommes passés entre deux navires de la marine nationale ! Arrivé à bon port et remis de ses émotions, Stéphane commençait à reprendre des couleurs…au bout d’un moment, il va discuter avec Robert et lui demande ceci : » Monsieur Masson, tout d’abord merci pour votre prouesse de marin ; naviguer sans boussole, dans la brume et arriver pile sur l’île …Bravo…Mais j’aimerais vous poser une question : étais-ce vraiment dangereux ? Réponse de Robert : » On a failli mourir !!! ». Du coup Stéphane est redevenu blême…

 

« L’écolier », 3éme et dernier extrait de la SONATE est dédié au vidéaste Hervé Beau et à sa compagne Marlène. J’ai rencontré ce couple l’été dernier.

Hervé voulait utiliser un de mes morceaux dans son nouveau clip. Il a choisi ce thème traditionnel interprété par Bernard le Dréau à la clarinette.

 

 

 

 

 

 

Comme convenu dans le livret de « One For… », voici quelques anecdotes croustillantes que j’ai raconté dans ma chronique hebdomadaire sur Facebook « J’ADORE LES SAMEDIS » . Les autres suivront régulièrement…

J’ADORE LES SAMEDIS… « Accent scaërois »
7ème volet de la saga hebdomadaire

C’était lors des fêtes maritimes de Brest 2008. Nous nous produisions Manu Lann Huel, Alain Trévarin et moi-même en plein air sur une scène près du château. Le concert se passait bien. Au 1er rang du public se trouvait le maire de Brest, François Cuillandre et son invité du jour, Lionel Jospin !
Après la prestation, nous nous retrouvons alain et moi dans les « loges » (un bungalow LOXAM). on frappe à… la porte et … surprise , nos 2 célébrités pénètrent dans notre modeste antre .
François fait les présentations d’usage et tout roule jusqu’à l’intervention de notre accordéoniste scaërois qui prend l’ancien 1er ministre à partie et lui fait cette déclaration historique :  » Monsieur Jospin , c’est la première fois que je vous vois en vrai … eh ben vous avez la même tronche qu’à la télé !!! Fallait voir la tête de Lionel à ce moment (et celle du maire). La honte !! Mais qu’est ce qu’on a rigolé…
A samedi prochain !

J’ADORE LES SAMEDIS… « Popoff et la dame au tricot »
8ème volet de la saga hebdomadaire.

Période SIRIUS en 1990. Mon big band a une date au Crouesty en plein air. On fait la balance, l’après-midi, sur une scène pseudo professionnelle devant un parterre de chaises vides. L’ingénieur du son nous fait passer un par un pour les réglages sonores. Le premier qui passe à la casserole, c’est jean « Popoff Chevalier, le batteur ; tout l’orchestre se retrouve à la buvette et assiste alors à un sketch ubuesque. La balance dure 20 mn, caisse claire, cymbales …toutes les percus une à une avec son lot de larsen, cela en présence de l’orchestre plié en deux. Entre temps une vielle dame s’installe sur une chaise, sort son tricot et commence à faire ses mailles…Popoff, imperturbable, continue à taper sur ses instruments, nous on continue à rigoler… On se croyait dans un film de Tati.
Celle-ci lui demande : » pardon monsieur, c’est vous qui jouez ce soir ? Popoff lui répond très fier : »ben oui m’dame ». Réponse de la dame : »eh bien moi je ne viendrai pas au concert, j’aime pas du tout ce que vous faites. A bon entendeur…

J’ADORE LES SAMEDIS… « tout travail mérite salaire »
6ème volet de la saga hebdomadaire

À l’époque j’habitais Brest dans une petite maison à l’Hermitage. Je venais de composer une nouvelle mélodie au piano. Je la joue à mon ami jac ab qui me dit : « Didier c’est super mais ça serait encore mieux avec des paroles ». Je me rends immédiatement chez le barde Manu Lann Huel et lui propose d’écrire une chanson à partir de la musique (on fait habituellement l’inverse, la musique s’inspirant des paroles). Je propose donc un thème à manu : MOLENE. Celui-ci réfléchit un moment … et me rétorque : » d’accord didier, mais tu me donnes combien pour cette commande ? Réponse immédiate de ma part : TROIS SEMAINES !!!
Le morceau a fait par la suite une belle carrière (Stéphane Eicher aux vieilles charrues, l’orchestre symphonique de bretagne…) sous le titre : « ENEZ MOLENES « . A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures.

J’ADORE LES SAMEDIS… « l’aventure c’est l’aventure »

Je venais de terminer un concert avec le groupe « band Ar jazz » dans les côtes d’Armor en 1991. Il était 2 heures du matin et mon ami percussionniste Bertrand Henri et moi-même étions pressés de rentrer sur Brest. À l’époque il n’y avait pas de GPS et nous étions en terre inconnue .au bout d’une heure, il s’est mis à pleuvoir des cordes et la visibilité laissait à désirer. Vers 4 heures nous étions complètement perdus et au bord du désespoir … c’était la panique ! tout à coup Bertrand s’exclame : »Didier, Ya une pancarte droit devant. C’est un village ». Enfin sauvés des eaux. On se rapproche de la pancarte et qu’est ce qu’on lit ? « PLURIEN » !!!!
A samedi prochain..

J’ADORE LES SAMEDIS… « rencontre à molène »
4ème volet de la saga hebdomadaire

Cette semaine est attristée par le départ de 2 immenses musiciens que j’ai eu l’honneur de croiser : Marcel Azzola et Michel Legrand. Le 1er était a été l’ami et le professeur de mon complice depuis 25 ans, l’accordéoniste Alain Trévarin. Voici l’histoire qui remonte à 1999…
Roger Gicquel animait à l’époque l’émission « en flânant ». Il m’avait invité avec Alain à molène. À la sortie du bateau, Alain s’est présenté à l’animateur qu’il ne connaissait pas, en lui offrant notre disque  » la valse des Orvilliers ». Roger Gicquel le remercie et lui demande de quel instrument il joue.
Alain :  » de l’accordéon évidemment »‘. Roger : « ah, je n’aime pas trop cet instrument ! » Du coup, Alain reprend le cd et lui rétorque : « ah bon ! et ben moi, j’aime pas votre émission !!! Et pan !

J’ADORE LES SAMEDIS… « recette des patates à la cocotte »
3ème volet de la saga hebdomadaire

Nous étions invités Manu Lann Huel et moi à manger chez le peintre Yvon Daniel. Au menu un poulet de Brest et des patates cuites à la cocotte. Le problème c’est que, au moment de servir, Yvon ne parvenait plus à ouvrir la cocotte. Le couvercle restait obstinément soudé à la cocotte. Manu s’y est mis aussi mais rien à faire. J’aurais dû filmer la scène. Au bout d’un temps infini Yvon a sorti le grand jeu : il a massacré la pauvre cocotte à la disqueuse électrique. La scène a duré plus d’une demi-heure et nous avons pu déguster enfin notre poulet / patates (elles avaient d’ailleurs un gout de fumet original !! ). A la semaine prochaine !

 

 

 

J’ADORE LES SAMEDIS… « NOVEMBRE PROCHAIN ? »
2ème volet de la saga hebdomadaire

Je me promenais, il y a 30 ans, au mois d’août (c’est important pour la chute) à Douarnenez avec mon ami guitariste jean Luc Roumier. Il y avait un concert de jazz en plein air. Jean Luc rencontre par hasard une copine à lui qui était enceinte de 6 mois. Après les salutations d’usage, il lui demande : alors c’est pour quand l’accouchement ? réponse de l’intéressée : pour novembre … jean luc réfléchit un instant et sort cette phrase devenue culte (j’ai même écrit un morceau pour « Sirius » mon orchestre de l’époque) :
NOVEMBRE PROCHAIN !

Bonjour les amis. Comme convenu voici la 1ère histoire de l’année 2019. Dans la série « J’ADORE LES SAMEDIS » je vais vous narrer l’histoire la plus glauque vécue par un ami en 2018 : cet ami kiné à domicile se rend chez un patient pour ses soins. il tombe sur un couple de 60 tenaires bien alcoolises et en train de s’engueuler vertement… à la
fin des soins le mari prend à partie mon ami et lui dit tout fort : tu vois cette Conn….(sa femme lui crie  » fais gaffe Conn. J’entends tout) …tu vois Jacques, « cette connasse, je l’aurais butée il y a 30 ans , je serais déjà sorti de taule » !!! ……. La grande classe (on pense à un mélange de Malraux, Zola et Victor Hugo).
À samedi prochain

Histoire de rire : à partir du 1er janvier 2019, je vous propose une histoire (vécue) par semaine. En voici une en avant-première ……. J’étais en tournée au Québec avec Gaby mon accompagnateur. Journée off à Montréal. Gaby (qui est un peu porté sur la chose) en profite pour faire ses courses, discrètement, dans le plus grand sex shop de la ville. Il arrive devant le rideau rouge du magasin …regarde autour de lui pour vérifier s’il ne connait personne, franchit le rideau et tombe nez à nez avec…… son voisin de palier à rennes !!!!

 

 

ADARRE

 

Cet album en duo (piano-percussions) a été enregistré à Lampaul-Plouarzel en 2011 par Pat Péron au studio Muzik an Oll chez Dom Bot. Comme pour la « Sonate en trio », les pianos étaient pré-enregistrés. 

 

Je garde un excellent souvenir de ces 3 jours passés en compagnie de Jérôme Kerihuel. Il avait sorti pour l’occasion une armada d’instruments divers : tablas, udu, gongs…plus toutes ses percussions et objets divers. 

 

L’idée était de trouver un écrin de rythmes et de couleurs pour dialoguer avec le piano. C’est un de mes disques préférés, d’autant plus que nous mangions tous les midis au « Mole » chez Milo. Accueil déplorable, comme vous l’imaginez : vue sur mer, poissons et crustacés…

Le premier morceau est dédié à Cécile Kerihuel, une femme exceptionnelle, qui nous as hélas quitté en septembre 2015 après un long combat contre la maladie.

Ce morceau, tonique comme l’était Cécile, est une improvisation sur une suite de danses plinn qui font partie du répertoire traditionnel breton que Alan Stivell et Yann Fanch Kemener ont particulièrement remis en valeur.

 

 

 

Le second titre « mer d’Iroise » est une suite de 3 compositions originales écrites pour la symphonie IROISE. Je dédie ce morceau à mon ami de longue date Jean-Louis Le Vallégant, excellent musicien avec une véritable culture bretonne.
Jean Louis est un artiste complet et complexe : il joue de la bombarde, du saxophone, mais est a été surtout à l’initiative de projets artistiques aussi nombreux que variés : en vrac, Zap, P’tit Gus, Traces de Bal, Confidences Sonores… Il a été également directeur de Coop Breizh, impresario d’artistes (Kemener-Squiban)… Aussi à l’aise en fest noz (duos avec Dédé Le Meut, Soig Sibéril, Patrick Lefèvre…), Jean Louis a été également l’acteur des premières incursions de musique traditionnelles avec le jazz, (François Tusques, Kristen Noguès, Marc Steckar, Michel Godard…). Merci Jean-Louis.

 

 

 

Le dernier extrait de « Adarre » se nomme Angelus. Il s’agit d’un cantique breton, l’Angelus de Noel. Le thème est d’abord présenté « rubato «, comme un appel à la danse, puis il se transforme en gavotte endiablée sur la grille de « Impressions » de John Coltrane.

Je dédie cette interprétation à mon ami batteur Jean « Popoff » Chevalier et à sa compagne Sabine Sérive avec lesquels j’ai partagé tant de tranches de vie.

 

 

 

Mais revenons à Lampaul-Plouarzel. Milo, de son vrai nom Emile Colleau, est un personnage incontournable de la côte nord du Finistère. Il a su créer, avec son restaurant, un lieu de convivialité et de rencontres. C’est également un véritable artiste.
Il y a plus de 20 ans, il m’a montré une de ses œuvres : une fresque ésotérique (à la « Pollock ») avec de véritables touches de piano en relief. Comme je montrais de l’intérêt pour son tableau, il me dit : « Didier, celui-là est minable ; je te le donne ! ». Je l’ai transporté à molène. Il y est resté jusqu’en 2018 et sert de pochette pour « One For Louka ».

 

A SUIVRE …